Son histoire

L’origine de cette race en France, reste à nos jours encore assez mystérieuse !

Fin du XIXe siècle :

Les premiers Sacrés de Birmanie apparaissent en France.

Le moine Yotag Rooh-Ougji aurait offert un couple de chat en signe de reconnaissance à Auguste Pavie (explorateur français) et à Sir Russell Gordon (Major de l’Armée des Indes), envoyés en Birmanie pour protéger les moines du temple de Lao-Tsun.

En 1920

Le Sacré de Birmanie fait une nouvelle apparition, dans le sud de la France.

Un milliardaire américain, Mr. Vanderbilt, aurait acquis un couple de ces chats (dérobé par un serviteur infidèle dans un temple de Birmanie). Il en fit cadeau à Mrs. Thadde Hadisch. Le mâle, Madalpour, mourut sur le bateau pendant le voyage de retour en France. Toutefois, il ne resta pas sans héritiers, car sa compagne, Sita, donna naissance à une portée de chatons, dont une très belle femelle seal point, parfait exemplaire de la race, qui fut appelée Poupée de Madalpour.

Cette dernière aurait vécu chez Madame Léotardi à Nice.

Poupée de Madalpour et ses chatons :
les mâles Sinh et Lon Golden, les femelles Sita II et Nafaghi

En 1925
Année de reconnaissance de la race en France, nommée indifféremment « Birman », « Chat de Birmanie » ou « chat Sacré de Birmanie ».

En 1926

Première apparition publique de Poupée de Madalpour, ainsi que deux autres Birmans. Poupée devint la vedette de l’exposition féline de Paris.
À partir de cette époque et après ce grand succès, les sujets d’élevage se multiplièrent et les Birmans participèrent aux expositions.
Le Sacré de Birmanie est considéré comme l’une des deux seules races Française avec le Chartreux.

En 1927

Mme Marcelle Adam, qui conta la légende du Sacré de Birmanie, exposait le mâle Manou de Madalpour, fils de Poupée et d’un mâle siamois rebaptisé pour l’occasion chat Lynx du Laos, ou « Laotian Lynx Cat ».

Manou de Madalpour
deuxième Birman à être reconnu en Europe

En 1931

Dieu d’Arakan, mâle seal point, fut présenté en exposition, le plus spectaculaire des Sacrés de Birmanie, en compagnie de la femelle Reine de Rangoon, appartenant à Mr Baudouin-Crevoisier.
La généalogie de ses premiers Birmans est mal connue, d’autant plus que les noms de Madalpour, Arakan, et Rangoon ne correspondent pas à une lignée ou un élevage particulier à cette période là.

Beaucoup pensent que le Sacré de Birmanie n’est pas une race naturelle mais issue de mariages avec des siamois gantés et des chats à poils longs comme le Persan.

D’autres confirment aujourd’hui que « Le Birman est la seule race montrant une mutation spécifique d’un gène et il n’ait pas une sélection faite par l’homme à partir des bicolores avec des points et des poils mi-longs comme certains l’ont cru par le passé. »

Par contre il est vrai que des siamois, persans, et autres ont été introduit à certaines périodes pour limiter la consanguinité ou pour apporter de nouvelles couleurs à la race.

En 1932

Les premiers affixes officiels sont déposés.
Dieu d’Arakan devint Champion International.

En 1934

Naissance de la Fédération Française Féline.

En 1935

Deux grands affixes furent déclarés cette année là : « de Madalpour », par Mme Chaumont-Doisy, et « de Kaabaa » par  Mlle Madeleine Boyer.
Malheureusement, une grande partie du travail de sélection entreprit par ces éleveurs  fut interrompu par la deuxième guerre mondiale, ou la race faillit disparaitre complètement.
Mlle Boyer parvint à continuer l’élevage malgré les difficultés. Parmi les chats nés pendant la guerre, le plus important fut Orloff de Kaabaa, né en 1943, qui fut le seul male reproducteur à faire souche avec sa fille Xénia de Kaabaa née en 1949.

En 1949

La Fédération Internationale Féline d’Europe (FIFE) est créée.

En 1950

Le nom officiel de la race est désormais « Sacré de Birmanie ».
Naissance de Yogui de Kaabaa, fils d’Orloff et de Xénia de Kaabaa.

En 1951

Les noms des chatons de race nés la même année commencent par la même lettre (le A pour 1951, le B en 1952, etc.).
Naissance d’Aria de Kaabaa.

En 1955

Beaucoup d’éleveurs reprirent le flambeau, dont Mme Chaumont-Doisy qui introduit le gène Bleu dans la race Birmane, avec Eloi-Eryx de Madalpour, male seal point porteur de bleu, grâce à un programme d’élevage qui intégrait des chats Khmer, race avec le gène bleu, ainsi que des Persans bleu point.
Le seal point était jusque-là, la seule couleur existante pour le Sacré de Birmanie.
Des chats Khmers, anciens persans colourpoint non gantés, furent aussi introduits dans les programmes d’élevage pour limiter la consanguinité qui était devenue trop élevée après la guerre.

En 1956

Mme Simone Poirier et sa fille Melle Arlette Poirier commencèrent l’élevage avec l’affixe « de Crespières ». Mme Poirier acheta à Melle Boyer un bel étalon, Aria de Kaabaa, né le 25 septembre 1951, fils de Orloff et de Xénia de Kaabaa.

En 1957

Le premier Sacré de Birmanie de couleur blue point est apparu en France, Gastounet de Madalpour, mais il n’eut aucun descendant.

Au milieu des années 60

Le  Sacré de Birmanie tel qu’on le connaît aujourd’hui naquit. Le stock génétique était assez important pour que les éleveurs aient à leur disposition suffisamment de reproducteurs de qualité et de provenances variées pour continuer un travail de sélection efficace.
Marquis de Crespières, mâle né en 1963, appartenant à Mme Poirier, eut un grand nombre de descendants de valeur.

Le Sacré de Birmanie dans le monde

En 1933, il apparait en Suisse avec Rose de Magock et sa fille Poupée de Rangoon.
A partir de 1959 aux Etats-Unis, mais l’élevage ne débuta qu’en 1962 avec un couple seal point de Mme Poirier, Korrigan Of Clover Creek et  Leslie de la Regnardière.
Mme Poirier eut des relations d’élevage avec Mrs Griswold et elles s’échangèrent des chatons.
En 1964 en Allemagne avec Nadine de Khlaramour.

En 1965 aux Pays-Bas avec des Sacrés de birmanie de l’élevage de Crespières, et en Grande Bretagne avec Nouky de Mon Rêve, mâle seal point, fils de Marquis de Crespières et deux femelles Bleu point, Orlamonde de Khlaramour et Osaka de Lugh (chatterie Paranjoti).

Nouky de Mon Rêve
Orlamonde et ses chatons
Orlamonde de Khlaramour
Première portée
Nouky de mon rêve et Orlamonde de Khlaramour

En 1967 le Sacré de Birmanie apparait en Australie, puis en Belgique et en Suède.

En 1961

« Le Cercle du Chat Sacré de Birmanie et du Colourpoint » a été fondé au sein du Cat Club de Paris par Mme Poirier et Mme Gamichon (affixe des Grandes Chapelles), présidente du club.
Le but était de continuer et d’aider les nouveaux éleveurs à conserver le type originel et les caractéristiques du Sacré de Birmanie.

En 1974

En Angleterre, de nouvelles couleurs sont introduites dans l’élevage du Sacré de Birmanie, le chocolat et le lilas, grâce à des mariages avec des mâles persan coulourpoint chocolat et lilas et un siamois chocolate point (Chatterie Shwechinthe).

En 1979

Une gouttière red et blanche gantée, nommée Red Dawn, permet d’introduire le red et le tortie en Angleterre (Chatterie Hilken), travail d’élevage qui avait été commencé par Mrs Richards, vice-président du « Birman Cat Club ».

Hilken red Arrival

En 1984

Le premier mâle red point, Hilken red Arrival, est présenté en exposition.
Hilken Red Primadonna fut la première femelle Birmane Red née à l’élevage Hilken en Juillet (Angleterre).

En Novembre, les premiers Sacrés de Birmanie bleu Tabby à être présentés au public lors de l’exposition à Londres, sont Julipaul Enrico et Julipaul Esmeralda (Angleterre),
puis en 1985, Julipaul Francisco  leur fils, mâle bleu Tabby.

Julipaul Enrico
(photo Christopher Stanton)

En France, Mlle Arlette Poirier prends la présidence du club « Le Cercle du Chat Sacré de Birmanie »,  alors que Madame Simonne E-Poirier, conserve le secrétariat général.

Marie-Anne Taranger crée l’ANABI ( Association Nationale pour l’amélioration du Chat Sacré de Birmanie).

En 1985

Feu Marie-Anne Taranger, de la chatterie de Srinagar, importa d’Angleterre la première Birmane Seal Tortie, GCHI Hilken Red Cherry Of Srinagar (de la chatterie Hilken).
Le red et le tortie apparaissent en France.

En 1986

Le seal tabby et le bleu tabby font leur apparition en Allemagne.
Las Perlas-Sin Cepetto né le 29 mars 1986, fut le premier Seal Tabby point en Allemagne, grâce à l’introduction dans l’élevage d’une femelle Persan Chinchilla.
Cepetto est à l’origine de nombreux Sacrés de Birmanie Tabby en Europe.

Las Perlas-Sin Cepetto

En 1988

En France, Mme Catherine Viltange (Chatterie de Shweli-Sittang), passionnée par la couleur argent, débute un programme d’élevage et obtient les premiers Sacrés de Birmanie Silver et Smoke, en introduisant un Persan Chinchilla.
Le tabby apparait en France.

En 1990, naissance de First Tabby de Shweli-Sittang, premier birman Seal Tabby point Français (en 2° génération d’hybridation).
Née en 1992, Himalaya de Shweli-Sittang Seal Smoke point est la première femelle Sacré de Birmanie, Française, portant le gène Argent.
Elle devient Première Championne d’Europe de la couleur Seal Smoke le 22 Octobre 1995.

D’autres élevages se lancent dans l’aventure du gène argent:
Madame Geneviève Basquine (Chatterie des Moulins de Busset) commence son programme d’élevage du silver en 1990 et voit ses espoirs se concrétiser avec la naissance en 1992 d’Helios Sun Shine des Moulins de Busset, premier birman Seal Silver Tabby point Français.

En Suisse, Madame Josette Savary (Chatterie de Saya San), obtenait en 1996, elle aussi à partir de son propre travail d’hybridation commencé en 1992, son premier birman Seal Silver Tabby point Markus de Saya San.

En France en 1997, Monsieur Jean Luc Odeyer (Chatterie du Sacré Roi) démarre son programme avec Markus de Saya San. Ses fils, Nosfératu du Sacré Roi, mâle seal silver tabby point et Nickel Chrome du Sacré Roi, mâle chocolat smoke point, furent mariés avec Mélusine des Moulins de Busset, femelle seal smoke point.
Il travaille notamment avec Chantal BENARD (Chatterie des Blues Daphnée) les couleurs red et torties en smoke et silver, Bylina du Blues Daphnée, femelle red smoke point.

Bientôt le cinnamon et le fawn…

A SUIVRE …

Aujourd’hui, le LOOF n’ autorise plus que des mariages intra-race : Sacré de Birmanie avec Sacré de Birmanie.

J’espère n’avoir fait, par ces résumés historiques, aucune erreur mais sûrement quelques oublis. Vous pouvez me contacter pour apporter votre témoignage.
La passion n’a pas de limite et toute suggestion sera la bienvenue !
Textes inspirés du livre du Dr Catherine Kretz « Le Sacré de Birmanie », de différentes sources sur internet : sites dédiés au Sacré de Birmanie, et de témoignages d’éleveurs passionnés.

Vous êtes passionnés par le Sacré de Birmanie,
je vous recommande de lire le livre de Gisèle Barnay et Simone Poirier
« Les secrets du chat Sacré de Birmanie ».

Félinement !

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